Des paysages de sable et d'eau d'une beauté envoûtante, des spots de kitesurf de niveau mondial, une biodiversité foisonnante, la magie du sertao semi-aride, des hectares de cultures de noix de cajou, et une scène musicale typique du Nordeste : à quelques degrés à peine au-dessous de l'équateur, l'Etat du Ceara et sa capitale Fortaleza ont bien plus à offrir que les seules plages sublimes de la Route des Emotions....
01 Fortaleza, une ville à l'architecture composite et aux allures rétro-futuristes
Se promener dans les rues de Fortaleza à l'heure chaude pourrait bien vous évoquer le film Blade Runner et faire monter en vous quelques images de la fin du monde... Cette ville dense de presque 4 millions d'habitants dresse une forêt de gratte-ciels aux portes de l'océan, tandis que le quartier années 20 et ses petites maisons aux couleurs vives laissent entrevoir des réminiscences d'un passé plus clément, et que ses incroyables grafitis et murs peints témoignent d'une street culture bien vivante.
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02 Des paysages spectaculaires façonnés par un climat intense
Au Ceara, il y a l'océan Atlantique à 28° qui grignote les plages presque désertes, marée après marée, il y a les dunes de sable où les sons s'amortissent et où le disque de la Lune paraît démesuré, il y a le souffle bienfaisant du vent, presque constant, et puis il y a le ciel, tellement vaste que la Terre y semble minuscule.
Tout au long de la Route des Emotions qui relie la capitale Fortaleza à la ville de Sao Luiz au Nord, les équipes de Story Productions ont repéré des sites magnifiques et vierges de toute présence humaine qui offrent des décors de rêve pour des tournages publicitaires ou de fiction.
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03 Des spots de kitesurf exceptionnels et la Coupe du Monde de freestyle
La présence de l'alizé qui caresse les vagues du sud-est au nord-ouest, presque invariablement - et presque constamment entre les mois de juillet à janvier - fait de Cumbuco, Icarai de Amontada, Ilha de Guajiru ou encore Jericoacoara des sites aux conditions idéales pour la pratique du kitesurf et du windsurf. Sans parler des nombreux spots de surf où les rouleaux peuvent devenir impressionnants à la Lune montante.
C'est pour cette raison que la côte du Ceara accueille plusieurs des compétitions organisées par le GKA Kite World Tour, comme la Coupe du Monde de freestyle qui se tiendra cette année à Cumbuco du 19 au 23 octobre ou sa version hydrofoil, prévue à Fortaleza du 29 novembre au 4 décembre 2022.
De nombreux champions choisissent le Ceara pour venir s'entraîner, tandis que plusieurs des stars montantes du kitesurf mondial sont des enfants de la région, comme les champions du monde 2021
Mikhaili Sol et
Carlos Mario Bebe.
Photo de © Mikaili Sol
Photo de © Fabio Barros pour Wikimedia Commons
04 Une culture musicale originale
Le Nordeste est le berceau du forro, un genre musical traditionnel issu du monde rural de l'arrière-pays, le sertao.
« Inventé » dans les années 40, le forro s'inspire des danses de couple de la fin du 19è siècle, et est toujours très présent aujourd'hui au Ceara, où il est joué de village en village lors des « bals populaires ». Selon la tradition, le forro se danse à 4 temps, et au son de seulement trois instruments : l'accordéon, le triangle et la grosse caisse.
05 Le plus gros producteur de noix de cajou
Même si les plus gros producteurs de noix de cajou se trouvent sur le continent africain, le Brésil reste le 8è exportateur de ce fruit à coque très prisé, et le Ceara est l'Etat brésilien qui en produit le plus. En 2020 ce sont près de 70 000 tonnes qui ont été exportées depuis le Ceara vers une soixantaine de pays à travers le monde.
Faits saillants sur le Ceará
Avec 2,7 millions d'habitants, Fortaleza est la 5e ville la plus peuplée du Brésil, après São Paulo, Rio, Brasilia et Salvador.
Latitude : 3,7 degrés sous l'équateur
Climat : tropical
Températures : 24 à 32 °C (75 °F à 90 °F) - Lorsqu'il n'y a pas de vent, la température ressentie avoisine les 44 °C (111 °F).
Aube : 5h30
Coucher du soleil : 17h30
Saisonnalité : La saison de kitesurf démarre en juin et se termine en janvier, avec des pics de vent en octobre et novembre. Hors saison, les précipitations culminent en mars et avril.
06 Engagés pour la production de coton bio
Dans le sertao, l'Etat du Ceara s'est aussi engagé depuis plus de 25 ans dans une politique volontariste pour encourager la production de coton bio aux côtés des cultures vivrières traditionnelles. Pas moins de 13 communautés villageoises du sud du Ceara, autour de la ville de Tauà, travaillent en partenariat avec l'ONG Esplar, basée à Fortaleza, pour perpétuer des techniques de culture biologique durable. Ils exportent ensuite leur production vers les marchés européens, asiatiques et nord-américains où le coton est utilisé pour la fabrication de sacs, de sacs à dos, de portefeuilles ou encore des baskets de la marque française éthique et hype Veja.
07 Quixada, le paradis du vol libre
Chaque année depuis 25 ans, la ville de Quixada, située à deux heures de route de Fortaleza à l'intérieur des terres, accueille au mois de novembre XCeara, l'évènement le plus important du monde pour le vol libre en mode « cross country ». Du haut des monolithes de Quixada, de nombreux records de vitesse en deltaplane et parapente ont été établis, grâce aux conditions de vent exceptionnelles et aux courants thermiques ascendants, mais aussi du fait de la configuration ouverte de l'espace qui favorise la glisse aérienne sur de longues distances.
Photo © par Ricardo Avelar pour Unsplash
08 Redencao, pionnière de l'abolition
A 55 kilomètres de Fortaleza, la petite ville de Redencao est un jalon incontournable de l'histoire de l'esclavage au Brésil. Le 1er janvier 1883, Redencao fut la première municipalité du pays à libérer 116 esclaves et à abolir définitivement l'esclavage. L'Etat du Ceara lui emboîtera le pas l'année suivante, devenant le premier Etat du Brésil à supprimer l'esclavage.
Enfin, ce n'est que 3 ans plus tard, le 13 mai 1888, que la régente Isabel profitera de l'absence de son père l'empereur pour signer la Lei Aurea (ou Loi d'or) mettant fin à l'esclavage dans l'ensemble du Brésil.
09 Un grand potentiel pour les énergies renouvelables
Actuellement le 5è Etat du Brésil en termes de production d'énergie solaire, le Ceará a signé en février 2022 pour créer un nouveau complexe solaire qui va multiplier par 3 sa production d'energie actuelle, avec l'opérateur HL Soluções Ambientais. Ce projet impressionnant sera en 2025 la plus grande ferme solaire d'Amérique latine et la troisième au niveau mondial, avec presque 6 millions de panneaux solaires installés dans les villes d' Umari et de Jaguaretama.
Associée au parc éolien offshore de Camocim, cette ferme solaire fournira l'énergie nécessaire à la la société Cactus Energia Verde pour produire de l'hydrogène « vert » - une autre énergie propre sur laquelle le Ceara mise pour son développement futur.
Aujourd'hui ce sont plus de 48% de l'énergie produite au Ceara qui sont d'ores et déjà d'origine éolienne.
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10 Jericoacoara, la captive du désert
Dans la langue tupi-guarani, son nom « yurucocuara » signifierait « nid de tortue »...
Perdu au milieu des dunes et difficile d'accès, le mythique village de Jericoacoara est à lui tout seul un décor de cinéma, avec ses rues de sable aux maisonnettes colorées, ses hamacs suspendus au-dessus des eaux transparentes du Lagoa do Paraiso, et ses fêtes folles pour lesquelles on se déplace des 4 coins de la planète !
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Le Ceara, une mine d'or d'histoires sur la biodiversité
Une aire d'alimentation pour les tortues vertes
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Certaines tortues vertes descendent du Costa Rica, à plus de 2 000 km, pour se régaler au large du Ceará et enterrer leurs œufs sur ses plages de sable blanc.
Le Ceará est l'un des territoires de la tortue verte en voie de disparition, qui peut mesurer jusqu'à 1,30 m à l'âge adulte. Il abrite également la tortue olivâtre, ainsi que la caouanne, la tortue imbriquée et la tortue luth, les 3 dernières étant des espèces en voie de disparition.
Grâce au degré de préservation exceptionnel de la côte du Ceará, il n'est pas rare de croiser un nid de bébés tortues entre septembre et mars, ou de voir leurs parents faire du kitesurf.
Un certain nombre d'organisations nationales et locales assurent la protection des sites de nidification, y compris
Tamar et IMAC (Instituto do Meio Ambiente de Caucaia).
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